Familles Rurales association de Plouguerneau

11 juin 2019
Le tir à̂ la sarbacane s’effectue à̂ l’aide d’un tube en aluminium d’où un dard est propulsé sur une cible. Le tireur se place derrière une ligne signalée au sol par des plots et tire ses dards en visant le blason coloré avec des zones de points différents. - Crédit: Ouest-France

Le sport et de nouvelles activités permettent aux enfants de comprendre des situations de handicap. C’est ce que propose Brieuc Quéhec en pause méridienne dans les écoles.

L’initiative

Brieuc Quéhec a 25 ans. Animateur à Familles rurales, il travaille sur un projet de sensibilisation au handicap dans le cadre de sa formation BP Jeps (brevet professionnel de la Jeunesse, de l’éducation populaire et du sport), option loisirs tout public, pour devenir directeur de centre de loisirs de plus de 80 enfants dans des établissements ouverts plus de 80 jours.

Sensibiliser au handicap

Depuis une semaine, il intervient chaque midi à l’école du Petit-Prince et à l’école du Phare, auprès des enfants de CM1 et de CM2, pour une activité d’initiation à la sarbacane. « En rencontrant les enfants, mon objectif est de leur faire expérimenter différents handicaps, pour les sensibiliser et développer respect et valeurs », expose t-il.

Après ses études de Staps, cet ancien animateur sportif a travaillé dans des IME (instituts éducatifs médicalisés) et des foyers spécialisés. « Quand on est en situation de handicap, faire du sport permet de rencontrer les autres et de se faire des amis. Tirer à la sarbacane est désormais un sport, une activité physique qui associe le corps, le cerveau et des règles. Cette activité n’exige pas un travail technique particulier pour être pratiquée et les progrès sont en général très rapides », précise-t-il.

Concentration et coopération

Comment armer une sarbacane, comment s’installer, les consignes de sécurité sont données, il ne reste plus qu’à pratiquer. Brieuc place les enfants en situation de coopération et distribue une embouchure à chacun.

En forme de petit entonnoir qui se pose sur la bouche, elle permet de bien canaliser le souffle à l’intérieur du tube.

Le souffleur s’installe sur le banc, derrière les plots. Derrière lui, son équipe lui donnera au fur et à mesure les trois fléchettes. Face à lui, la cible sur une feuille de papier, avec des zones à points. Il attend le signal de départ. « Que l’on soit debout ou assis, valide ou invalide, on peut tirer à la sarbacane. Cela demande du souffle et beaucoup de concentration, depuis le placement de la fléchette dans l’embouchure de la sarbacane jusqu’au moment de souffler pour tirer, après avoir ajusté son tir. »